Il vient de passer la main à Esther Milland, à la tête de l’Association nationale des écoles privées d’hôtellerie et de tourisme (Anephot).

Il n’en demeure pas moins que Jacky Ribeyre a activement participé aux débats du 37e congrès de l’Anephot, organisé du 22 au 24 novembre derniers dans les locaux de l’école hôtelière Baudimont, à Arras (Pas-de-Calais). Son bilan : “Nous faisons face à l’arrivée de nouvelles tendances en hôtellerie comme en restauration. À titre d’exemple, il faut nous intéresser à la gastronomie, mais aussi à la cuisine de rue, actuellement en plein essor. Quant à la façon de manager, elle a évolué également. Nous ne pouvons plus former comme avant.” D’autant que les jeunes issus de la génération Z, auxquels sont confrontés les enseignants, sont non seulement nés à l’heure du tout digital, mais aussi avec une sensibilité à l’environnement.

“La culture professionnelle évolue plus vite que les référentiels, reprend Jacky Ribeyre. Quant au profil des jeunes, il n’est plus celui des générations précédentes. Le Covid est passé par là. Psychologiquement, cela a été difficile pour eux. Aujourd’hui, ils sont en quête de sens et d’un projet de vie, bien plus que d’une carrière. Alors, à nous de nous adapter, d’injecter par exemple des notions de développement durable dans les cours, car nous avons une marge de manœuvre pour le faire, vis-à-vis des référentiels.” 

Avis partagé par l’inspecteur général de l’Éducation nationale, Michel Lugnier. “Lors de nos échanges avec lui, durant le congrès de l’Anephot, il nous a confirmé que c’était à nous de nous adapter”, confie Jacky Ribeyre.

“Crise de main-d’œuvre, de sens et sociale”

Ces mêmes thématiques avaient été abordées quelques jours auparavant au congrès du GNI, à Lyon (Rhône), avec Didier Chenet, à la tête du syndicat, et Thierry Marx, président de l’Umih. “Avec eux, nous avons parlé de la crise de main-d’œuvre, de la crise de sens dans la profession et de la crise sociale qui les accompagne”, souligne Jacky Ribeyre. Ensemble, ils comptent d’ailleurs poursuivre les échanges quant aux “revalorisation et reconsidération des métiers des CHR, ainsi que sur les contours du “management d’aujourd’hui” et de l’organisation du travail, ou encore sur les façons d’introduire du développement durable dans le service comme en cuisine. Une réflexion et de nouvelles pistes concrètes en perspective.

Elles seront, sans aucun doute, évoquées lors du prochain congrès de l’Anephot, prévu en novembre 2023 au lycée Albert de Mun à Paris (VIIe).

Copyright l’Hôtellerie Restauration : Anne EVEILLARD